Chapitre 10

Vous trempez votre plume dans l'encre noire. L'écriture sur parchemin ne vous passionne guère cette après-midi. Mais bientôt une vilotine vient se poser sur le bord de votre fenêtre, un rouleau de papier froissé entre ses serres. La vilotine chante et vous regarde. Vous vous approchez pour retirer le papier emprisonné entre ses griffes : 'Rendez-vous à la fontaine, cette nuit à onze heures.'

La vilotine s'envole.

Vous n'avez pas pu vous empêcher de partir de l'école. Votre curiosité était trop grande. Vous avez réussi à vous échapper sans qu'un gargouille ne vous voit. Vous sortez si souvent la nuit qu'échapper aux gargouilles est maintenant presque devenu un jeu.
L'aiguille de votre montre se déplace alors sur le onze. Un bruissement d'ailes derrière vous, la luciole se pose...
"_ Bonsoir [pseudo]."
En vous retournant, vous voyez un vieux Divinatus à la barbe blanche, assis sur ses deux pattes arrière.
" Merci d'avoir vengé ma fille. Maintenant, vous devez continuer ce qu'elle avait commencé." Il retient une larme.
" _ Je suis désolé(e), répondez-vous timidement. Sa mort est une triste chose mais c'est le monstre rouge qui l'a tuée. Pourquoi croyez-vous que c'est l'école qui est derrière tout ça ? Vous pensez qu'elle aurait soudoyé le monstre rouge pour l'empêcher dé découvrir quelque chose ?
_ Vous me décevez [pseudo]. Ne soyez pas si naïf(ve) ! Fabriquez-vous une cape d'invisibilité et fouinez un peu autour des bureaux des professeurs et promenez-vous tard la nuit dans la cour. J'espère que vous verrez quelque chose qui puisse vous convaincre de la cruauté de ces gens ! "

En colère, le vieux Divinatus s'en va.